20 ans après sa première intervention devant cette assemblée (AVC 2002), Jean-Marc Jancovici, créateur de la méthode Bilan Carbone et dirigeant du cabinet Carbone 4, a conclu la matinée avec un état des lieux du défi énergétique et climatique. Pour les vingt ans du premier Bilan Carbone de la Champagne, une piqûre de rappel était la bienvenue.
La première partie de son propos a rappelé que l’Homme s’était progressivement construit un "exosquelette" de machines, développant chacune autant de puissance que plusieurs dizaines à plusieurs milliers de travailleurs de force (figure 1).
Ces machines nécessitent de l’énergie pour fonctionner ; la croissance de l’activité humaine étant corrélée à la croissance du parc de machines, la consommation d’énergie dans le monde a très fortement augmenté depuis le début du 20e siècle (figure 2).
Contrairement à certaines idées reçues, les énergies s’additionnent : le développement des renouvelables ou du nucléaire n’a pas entraîné la baisse du charbon. De même, les progrès en termes d’efficacité énergétique n’ont pas permis de réduire la consommation : si un moteur de voiture actuel est beaucoup plus efficace qu’il y a 50 ans, l’augmentation de l’usage de l’automobile et du poids moyen des véhicules a complètement gommé cette amélioration.
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