L'activation des arrêtés sécheresse s’étend sur des périodes de plus en plus longues. En 2023, la mauvaise recharge des nappes phréatiques lors de l’hiver a conduit le législateur à activer les arrêtés sécheresse dès le printemps et ils devraient être actifs au moins jusqu’à la fin octobre pour les secteurs les plus déficitaires en eau. Les activités vinicoles vont donc se retrouver de plus en plus en pleine période de restrictions des usages de l’eau. Le nouveau contexte national de gestion de l’eau nous impose de reconsidérer l’usage de l’eau au sein des établissements vinicoles. Du respect de la réglementation à la gestion des périodes de sécheresse, les établissements vinicoles vont devoir se questionner sur leurs besoins en eau, les mesures à mettre en œuvre pour préserver la ressource mais aussi anticiper les périodes de restrictions.
Le plan eau national
Présenté au mois de mars dernier, le plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau a pour objectif de garantir de l’eau, pour tous, de qualité et à préserver les écosystèmes, mais aussi faire face aux crises de sécheresse.
Ce plan s’articule autour de 53 mesures applicables à l’ensemble des utilisateurs de l’eau : usagers domestiques, industriels et agriculteurs. 4 axes majeurs structurent ces actions.
Organiser la sobriété des usages de l’eau pour tous les acteurs
Cet axe a pour objectif de réduire de 10 % les prélèvements d’eau d’ici 2030. Toutes les filières économiques sont concernées par cet objectif qui passera par la mise en place d’un plan de sobriété, une meilleure connaissance des volumes prélevés et une planification territoriale tenant compte de la ressource en eau et des usages locaux.
Optimiser la disponibilité de la ressource
Cet axe a pour objectif d’assurer l’approvisionnement en eau potable mais aussi de valoriser les eaux non potables et remobiliser les ressources existantes. Une attention particulière sera portée sur la détection des fuites de réseaux d'eau potable, communaux mais aussi individuels. La valorisation des eaux non conventionnelles (eaux usées traitées, eaux de pluie, eaux ménagères) devient un des moyens de préserver la ressource en eau.