Le 18 avril dernier, le Bureau exécutif du CIVC a décidé de donner un nouvel élan à la démarche de viticulture durable dans notre vignoble. Avant de (re)découvrir la stratégie proposée, rappelons rapidement les enjeux, puis les avancées mais aussi les limites relevées depuis une douzaine d’années.
La Champagne vise l’excellence dans le monde des vins effervescents. Cette stratégie ne peut se limiter à la seule qualité des produits élaborés. Elle réclame une vision plus globale et implique nécessairement de faire reposer les pratiques sur des fondements solides, axés sur l’éthique et la réponse aux attentes sociétales, notamment la préservation de l’environnement.
Pour cela, deux voies complémentaires sont possibles, la viticulture durable et la viticulture biologique, dont les développements conjoints sont souhaités pour parvenir à une viticulture 100 % écologique.
En matière de viticulture durable, le pari fait par la Champagne au début des années 2000 était simple et reposait sur un constat d’évidence : les démarches de protection de l’environnement n’ont de sens et d’efficacité que si elles emportent l’adhésion du plus grand nombre. L’objectif a donc consisté à sensibiliser, entrainer et accompagner la fraction la plus large possible d’opérateurs dans une démarche volontaire d’amélioration continue et de mesurer les progrès collectifs accomplis par "l’entreprise Champagne". A l’époque, les démarches de certification n’étaient pas jugées prioritaires et il s’agissait de concentrer les moyens sur l’accompagnement technique des vignerons au détriment des audits externes.
