Après-guerre, le vignoble est toujours en place et relativement épargné par les conflits comme l’a souligné René Chayoux, président du Négoce, le 10 mai 1947, à l’assemblée de printemps de l’ AVC,  « Au sortir d’une terrible tourmente, la situation en Champagne est relativement heureuse. Nos vignobles n’ont pas souffert de la guerre comme nous pouvions le craindre ».

Un vignoble relativement épargné, certes, mais bien des hommes et de chevaux, ne sont pas revenus de la guerre. Après 4 ans de conflits il faut remettre le vignoble en ordre de marche. Au vignoble, les travaux sont difficiles et la Champagne doit faire face à une pénurie chronique et générale. Tout manque : homme, chevaux, machines, intrants et il y a urgence. Le commerce est florissant, avec des expéditions qui, dès 1946-1947, dépassaient déjà le niveau d'avant-guerre.