L’objectif de cette série d’articles est de vous expliquer, plus en détail, les différentes composantes du bilan hydrique.
Le bilan hydrique est un calcul qui permet de connaître, à un moment donné, l’état de la réserve d’un sol en eau disponible
pour la plante. Pourquoi une telle démarche ? Parce que, dans le contexte de changement climatique auquel
s’ajoute la nécessaire évolution des pratiques d’entretien du sol, le suivi du bilan hydrique est un des éléments clés dans
le pilotage du couvert herbacé et du sol en général : un binage vaut deux arrosages, tout est lié !
Nous vous proposons, dans ce premier opus, de mettre l’accent sur l’élément fondamental du bilan hydrique : l’eau.
Suivront ensuite la notion de réserve utile et d’évapotranspiration et enfin la méthode permettant de calculer le bilan
hydrique.
Les précipitations
L’eau comme variable d’entrée
Dans un bilan hydrique, tout comme dans un bilan comptable, il y a des entrées et des sorties. En l’occurrence, en Champagne, le seul apport d’eau disponible pour la vigne est la pluie, du fait de l’impossibilité d’irriguer. Or,
les précipitations sont ce que l’on appelle en langage scientifique, une “variable discrète”.
Plus concrètement, cela veut dire que d’une minute à l’autre, la pluie peut arriver et cesser en un même point. C’est ce qui oppose cette variable à d’autres, comme la température, par exemple, qui elle est une "variable continue" (il y a toujours une mesure possible et elle est pilotée par des principes physiques bien connus).
C’est à cause de leur nature discrète que les précipitations font partie des variables météo les plus difficiles à revoir avec précision, tout particulièrement lors des averses ou orages.
