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La Vigne

Les engrais foliaires

Retour sur 3 années d’essais

Dans un contexte climatique de plus en plus variable, la fertilisation par voie foliaire pose aujourd’hui beaucoup de questions. Elle apparaît pour certains, comme un complément, voire une substitution à une fertilisation par voie racinaire, notamment quand il fait très sec.  D’autres ont plus de doutes sur l’efficacité de certains produits. Il faut avant tout savoir pour quel objectif cet engrais foliaire est utilisé : augmenter la vigueur et le rendement ou influer sur la qualité des moûts ?

Nous avons testé différents programmes foliaires pour comprendre la réponse de la vigne dans un objectif d’augmentation de vigueur (physiologie végétative et rendement). Pendant trois années, un essai a été mené à Plumecoq sur la parcelle "Terroir", mobilisant différentes mesures tout au long de l’année.

Avant de présenter les résultats, nous vous proposons un petit tour d’horizon sur les besoins en minéraux et oligo-éléments de la vigne, le fonctionnement de l’absorption foliaire ainsi que la gamme d’engrais foliaires présente en Champagne.

Bloc du haut, Terroir, Plumecoq, boutons floraux encore agglomérés.

 

Les besoins nutritionnels de la vigne et le fonctionnement des feuilles

Le premier élément essentiel est l’azote. Il a un rôle-clé sur la croissance et le développement de la vigne, le rendement, mais aussi dans le process de vinification et le profil aromatique des vins. Il est donc essentiel d’optimiser son absorption par la vigne pendant la campagne.

Figure 1. Schéma de la physiologie d'une feuille pour positionner la cuticule et les stomates.
Par historicair 15:45, 12 septembre 2007 (UTC). Original version by : H. McKenna,
CC BY-SA 3.0     https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=781818

 

La fertilisation n’a rien d’un simple bilan azoté avec des entrées et des sorties. C’est les conditions d’humidité et de température de la campagne qui vont définir la possibilité qu’a la vigne d’absorber des éléments minéraux. Par exemple, il est admis aujourd’hui qu’environ 60 à 70 % de l’azote appliqué sur les cultures est perdu, en particulier via le lessivage des nitrates et les émissions gazeuses. Les sols pauvres en matières organiques ou dans un mauvais état physique sont davantage concernés. Par ailleurs, la vigne est une plante pérenne ; elle va donc utiliser ses réserves à des moments clés de la campagne pour créer feuilles et fruits.   

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Le contenu de cet article est réservé aux Vignerons et Maisons ressortissants du Comité Champagne et aux abonnés à la version papier.

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