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La Vigne

Les réseaux en viticulture

Une pépite méconnue de la Champagne

La Champagne draine une solide réputation de sérieux et d’organisation. En la matière, son interprofession fait figure de référence. Elle est regardée, enviée, bien au-delà des frontières de l’hexagone. L’équilibre de son orchestration fascine et l’efficacité de gestion de son tissu économique, technique et social aiguise la curiosité. Mais que serait la vitalité de cette construction singulière, dont l’originalité pétille dans le paysage viticole français, sans ses nombreux réseaux et ses professionnels dédiés à la technique viticole ?

Comment ont-ils émergé et  en définitive qui sont-ils ?

Souvent dans la discrétion, mais toujours avec une grande détermination, les viticulteurs qui animent ces réseaux collectent des données  et des observations. Ils confrontent leurs points de vue et partagent leurs solutions. Patiemment, mais sûrement, ils font aller la Champagne de l’avant. Avec à la clé, la réussite d’un tour de force. Arriver à écouter, prendre en compte les préoccupations individuelles  tout en préservant la gestion de l’intérêt collectif. Se mobiliser pour faire émerger des idées et des solutions nouvelles qui enracinent et  nourrissent la spécificité des terroirs.

A l’époque de la déferlante des médias sociaux, ces réseaux constituent un vrai modèle du vivre et du progresser ensemble, ancré dans le  monde réel. Ce territoire est à (re)découvrir. Mieux le connaître, c’est apprendre à le respecter, le préserver et le faire fructifier. Avec  passion et conviction. Ciment humain et véritable actif immatériel, il est l’une des richesses les plus précieuses de notre vignoble. Inscrit  dans l’ADN de l’histoire de la Champagne, ce patrimoine est difficilement copiable.

1850-1950, un siècle creuset de l’histoire moderne champenoise

Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, le vignoble français voit déferler trois nouveaux fléaux parasitaires : l’oïdium (1845), le phylloxera (1863) et le mildiou (1878). Rapidement, ces nouveaux ravageurs atteignent la Champagne.

Paysage de vigne en foule (Ay 1889) qui sera progressivement transformé au profit de la culture en rangs palissés.
Paysage de vigne en foule (Ay 1889) qui sera progressivement transformé au profit de la culture en rangs palissés.

La lutte  s’organise. Les parades trouvées sont de deux types. La solution provient d’abord de la chimie. On a recours au soufre pour  contrôler l’oïdium et au cuivre pour gérer le mildiou. En revanche, contre le phylloxera, c’est d’une méthode biologique, le greffage de Vitis vinifera (la vigne européenne) sur des porte-greffes résistants, que provient la solution.

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Le contenu de cet article est réservé aux Vignerons et Maisons ressortissants du Comité Champagne et aux abonnés à la version papier.

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