On peut qualifier la campagne 2024 de campagne-marathon, épuisante, qui aura été un combat du début à la fin, avec une lutte permanente contre l’herbe et le mildiou, en raison d’une pluviométrie hors norme. Heureusement, si la quantité n’est pas au rendez-vous en raison des pertes liées au mildiou, au gel de printemps, à la coulure et au millerandage, à la grêle et à l’échaudage, la qualité est là.
Phénologie de la vigne
Au début du mois d’avril, les bourgeons sont bien gonflés en tous secteurs du vignoble. Le débourrement se généralise petit à petit, d’abord en secteurs de Chardonnay hâtifs.
La date retenue pour le débourrement est le 09 avril, tous cépages confondus, soit quelques jours d’avance par rapport à la moyenne décennale (14 avril).
Toutefois, les températures restent fraîches et cette avance phénologique est bien vite perdue. En effet, la végétation stagne et, pendant 2 semaines, on observe plutôt une augmentation de la surface des feuilles qu’un gain de nouvelles feuilles étalées. La phénologie revient donc dans la moyenne décennale. Des épisodes de gel, tant redoutés, se produisent au vignoble, notamment entre le 22 et le 25 avril. Au global, le bilan sera d’un peu moins de 10 % de dégâts, essentiellement en Côte des Bar. Après une pause liée au froid, la végétation évolue à nouveau en fin de mois, à la faveur des températures plus douces. Le vignoble verdit enfin (1 à 4 feuilles visibles selon les cépages).