Face aux enjeux du changement climatique et à l’évolution des conditions de production, la recherche de solutions via le choix du porte-greffe tient une place essentielle dans la gestion technique du vignoble.
Aujourd’hui, le catalogue officiel français compte 31 variétés de porte-greffes. Dans les faits, seuls cinq sont largement utilisés. Les raisons sont dues principalement à l’adaptation aux conditions de sols, à la production de bois à l’hectare, au taux de reprise au greffage ou bien encore à la tolérance au calcaire. Les porte-greffes les plus utilisés peuvent cependant varier en fonction des vignobles.
Depuis 20 ans, l’INRAe réalise des travaux de recherche sur les porte-greffes de la vigne afin de mieux comprendre leur rôle sur le comportement de la vigne, et de ses interactions avec l’environnement. Mais la création de porte-greffes qui doit intégrer l’adaptation aux stress biotiques (phylloxera, nématodes) et abiotiques (stress hydrique, tolérance au calcaire) s’inscrit dans le long terme.
En attendant des résultats, il est apparu essentiel d’étudier la diversité des porte-greffes existants en France peu utilisés et également ceux utilisés à l’étranger afin d’évaluer leur intérêt dans des environnements devenus plus contraignants (sécheresse, chlorose, court-noué).
Le projet pgvigne.net
Structurer le réseau d’expérimentation
C’est l’objectif du projet PGVigne.net, lauréat de l’appel à projet du Plan National Dépérissement du Vignoble 2022. Il s’inscrit dans la poursuite des actions menées par la CTNSP (Commission Technique Nationale de Sélection et de Participation, les Partenaires de la Sélection Vigne dont le Comité Champagne est un des acteurs) et est structuré à l’échelle nationale autour de partenaires regroupant des unités de recherche (INRAe et IFV), des acteurs techniques régionaux (Interprofessions, Chambres d’agriculture), des viticulteurs et les pépiniéristes.
Présentation des actions
Plusieurs actions seront menées dans ce projet qui a débuté en janvier 2023, et se terminera en juin 2026. Tout d’abord, il vise à recueillir des références agronomiques à partir d’un réseau de parcelles expérimentales construit et réparti sur l’ensemble des régions viticoles françaises. Une enquête menée auprès des 39 partenaires de la CTNSP a déjà permis de répertorier 81 essais, ce qui est considérable en matière de données à analyser.