Le dernier bilan des années viticoles 1996-2005 a été publié dans Le Vigneron Champenois de janvier 2007. Il faisait suite à celui des années 1986 à 1995 publié dans le numéro de décembre 1996, lui-même précédé de celui d’avril 1986 (1975-1985) et de celui de mars 1976 (années 1965 à 1974).
Nous vous proposons de poursuivre cette extraordinaire collection avec le résumé des principaux chiffres, dates et faits marquants ces dernières années, de 2006 à 2020. Nous partageons ainsi une mémoire collective riche de plus d’un demi siècle d’années viticoles extraite des entrailles des bases de données papiers puis informatiques et des mémoires vivantes expertes. Pour pouvoir comparer les années, nous avons conservé la même structure et les mêmes références que lors des précédents articles, allant jusqu’à l’exercice périlleux de l’appréciation qualitative des Champagnes. Si malgré tout, certaines autres données venaient à vous manquer, n’hésitez pas à nous les demander.
2006
Abondance
L’automne est très sec. L’hiver est froid sans être gélif, avec beaucoup de neige mais insuffisamment pour une recharge hivernale en eau des sols complète. Le débourrement est tardif. Le printemps est plutôt chaud et orageux ce qui permet de combler le retard végétatif. Juillet est caniculaire. En revanche, le mois d'août est frais et pluvieux ce qui est favorable à l’expression précoce de la pourriture grise. Heureusement, l’essai ne sera pas transformé car le retour d’un temps beau, sec et chaud en septembre, au moment des vendanges coupe court à l’épidémie. La qualité est au rendez-vous… la quantité aussi et peut être un peu trop parfois. C’est la première année de mise en place du système de vendange sur déclaration (degré potentiel > 10 % vol.).