"En avril, ne te découvre pas d’un fil !" bien loin de nous cette pensée cette année ! Au contraire, "tricote des pulls et rallume le feu" aurait été plus à propos ! Excepté un week-end insolite les 6-7 avril avec un étrange pic à plus de 25 °C suivi d’une nouvelle vague autour du 13, avril a été frais. De telles chaleurs sur des sols détrempés et gorgés d’eau ont alimenté des cellules orageuses porteuses de grésil, voire de grêle. Pas de dégât important n’est à déplorer au vignoble, heureusement ! Sans transition, la météo prend des allures de douche écossaise. Les températures chutent brutalement à partir du 15 avec pour point d’orgue, hélas, des nuits gélives qui ont mordu surtout les nuits du 21 et 22 avril, un peu partout sur l’appellation mais le plus durement en Côte des Bar. Les pertes de bourgeons sont estimées provisoirement à environ 9 % (ramené à 100 %) à l’échelle Champagne. 

La pluie, la pluie et encore la pluie. Rares sont les moments de répit nécessaires à finir l’entretien des sols avant de remonter rapidement la pulvé car le mildiou, en forme olympique par ces conditions douces et très très humides, a mûri vite et n’attend que les quelques feuilles nécessaires à la réalisation de ses premières contaminations puis au lancement de sa phase épidémique. Le début de campagne s’annonce sportif !