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En Champagne

Juin 2024

En conclusion de la chronique de mai, nous avions fait le pari de "tout miser sur juin". Ce fût hélas une erreur ! Juin n’a pas été à la hauteur du printemps tant attendu pour réchauffer les cœurs, ralentir le mildiou, offrir à la vigne des conditions de pousse et de floraison optimales et remonter le moral. Les conditions froides et perturbées s’enchaînent avec de courtes périodes de répit. Tant bien que mal, la floraison débute vers le 12 juin puis s’étale, se traîne et se languis, subissant même quelques matinées glacées en dessous des 5 °C. On a frisé les gelées en juin  ! Les vignes sont pâles et on pressent déjà le retour de la coulure et du millerandage aux abonnés absents depuis plusieurs années. La date moyenne de floraison est fixée vers le milieu du mois, repoussant au loin toutes idées d’année précoce et ses vendanges en août. C’est plutôt une bonne nouvelle ! 

A ce sujet, en juin, la filière communique sur l’important travail de mobilisation fourni depuis plusieurs mois afin de vivre des vendanges plus sereines sur le plan social que l’an passé.  

Arrive alors la dernière décade de juin et l’été qui est finalement arrivé… avec 3 jours de retard sur la date officielle en laissant à tous l’impression d’un printemps volé. Encore une fois, ce changement de temps a été brutal passant de 10 °C à 30 °C en 24 h. Qu’importe, l’important, c’est que la météo s’améliore pour que les secteurs tardifs finissent de fleurir convenablement, du temps sec plus de 48 h pour donner un peu d’air aux renouvellements de la protection sanitaire, offrir à la vigne de meilleures conditions de pousse, finir le palissage, écimer, rogner, tondre, passer les inter-ceps… Avant l’arrivée des prochains orages déjà annoncés la semaine suivante. Les nerfs, les matériels et les organismes sont menés à rude épreuve ! 

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