Quand on parle de puissance d’une souche, rendement, on pense aussitôt à la fertilité du sol, aux engrais apportés et bien sûr à la taille mais presque jamais à la hauteur de rognage. Depuis quelques décennies, cette dernière pratique avait bien été testée, mais pas sous l’angle de la production.
Une expérimentation menée sur le domaine de Plumecoq durant une dizaine d’années, nous a convaincus de l’intérêt d’utiliser la hauteur de rognage comme outil de maîtrise… du rendement !
Un peu d'histoire
A la fin des années "80", les rendements progressant allègrement et le climat ne s’échauffant pas encore suffisamment, un problème se pose sur la qualité des raisins et des pratiques permettant de l’améliorer. C’est ainsi que les professionnels champenois mettent en place, en 1987, la "Charte Qualité", incitative, dont un des volets préconise le maintien d’une hauteur de feuillage au moins égale à 0,7 fois la distance entre rangs. Plus de feuillage, c’est plus de photosynthèse et donc plus de sucres dans les baies…
En 2010, le clou est définitivement enfoncé avec le nouveau cahier des charges de l’Appellation Champagne qui intègre, pour la première fois, une notion de surface foliaire minimum, en l’occurrence, ici, une hauteur de feuillage après rognage au moins égale à 0,6 fois la distance entre rangs.
Le levier "hauteur de rognage" est donc définitivement reconnu, mais implicitement, dans un souci d’amélioration du degré probable, ce qui est bien sûr louable.