Après un millésime 2022 particulièrement sec, l’hiver 2022-2023, assez peu pluvieux, a grandement limité la recharge des sols pour débuter cette année. L’arrivée des précipitations au printemps a permis de recharger les sols, certes tardivement mais durablement. En effet, du fait des précipitations régulières jusqu’à la mi-mai les sols sont resté à la capacité au champ longuement. S’en est suivi une période assez sèche jusqu’à la mi-juin durant laquelle les sols ont perdu près de la moitié de leurs réserves. La suite n’est qu’alternance entre périodes sèches et précipitations qui ont permis d’éviter tout stress hydrique à la vigne.
Météo des sols
La météo des sols qui nous sert à étudier l’itinéraire hydrique de la vigne est en fait un modèle de bilan hydrique développé par l’INRA (formule 1). Ce modèle permet d’estimer les quantités d’eau disponible dans le sol pour la vigne, les résultats étant exprimés en pourcentage de la réserve utile. En début d’année, on considère que le sol est à sa capacité maximale de stockage de l’eau donc à 100 % de la réserve utile. Trois niveaux de réserve utile faible, moyenne et forte ont été définis grâce aux mesures réalisées par le Comité Champagne depuis plusieurs années. Ensuite, on soustrait à cette réserve utile l’évaporation du sol, l’évapotranspiration de la vigne et on ajoute les précipitations sachant que la limite maximale est à 100 % de la réserve utile.