Le jetting demeure un outil de référence pour protéger nos vins au dégorgement, garantir leur régularité et leur précision. Depuis 2016, nous constatons que de nombreuses lignes sont désormais équipées. En prestation sur des chantiers mobiles ou à demeure dans le vignoble comme au négoce, une grande majorité de nos volumes produits en Champagne bénéficient à présent de cette solution. Pourtant, chaque nouvel outil à installer se heurte aux mêmes interrogations : comment l’intégrer sur la chaîne, comment le rendre facile d’utilisation au quotidien, comment le rendre pleinement efficace sur les vins ?
Parce que toutes ces réponses ont déjà été données et qu’elles méritent d’être mieux connues, nous vous proposons une ré-édition de l’article central qui vous guidera dans l’intégration et l’utilisation de votre jetting. Ces conseils sont valables pour un projet d’installation comme pour réaliser un auto-diagnostic de votre système en place.
S’il n’y a que deux points à retenir pour une intégration optimale c’est un jetting :
- "au plus près" de la boucheuse,
- "asservi" à la cadence.
Et pour ceux qui souhaitent aller encore plus loin dans la protection des flacons par l’inertage, la suppression des sulfites, et l’amélioration du potentiel de vieillissement des vins, vous trouverez bientôt une solution complémentaire à travers les bouchages lièges inertés qui feront l’objet d’une publication prochaine…
La maîtrise de l’oxygène est devenue une préoccupation œnologique majeure. L’oxygène joue un rôle considérable sur l’évolution organoleptique des vins. Il peut être aussi une source d’hétérogénéité importante entre bouteilles d’un même lot. L’homogénéité entre bouteilles est à présent assurée au tirage, grâce à l’utilisation des capsules à joint synthétique [1], puis lors du dégorgement, grâce au jetting [2, 3]. L’emploi du jetting permet également de répondre à une attente sociétale qui est la réduction de la teneur en sulfites des vins. Tous les opérateurs ont donc intérêt à adopter cette technologie d’inertage. Pourtant, la majorité des champagnes ne bénéficie pas encore de ce traitement. Deux raisons justifient cette lacune. Premièrement, parce que les équipements sont peu connus. Deuxièmement, parce qu’il n’existe pas de support de formation, qui guide la mise en œuvre du jetting.
Cet article dresse un état des lieux des systèmes de jetting déjà mis en œuvre sur les chaînes de dégorgement. Il s’appuie sur un ensemble d’audits techniques réalisés dans plusieurs structures champenoises. L’article complète les publications du Vigneron Champenois d’avril et juin 2008 sur l’impact de l’oxygène au dégorgement et l’intérêt de l’inertage par jetting. L’objectif est d’apporter des solutions techniques pour réussir, d’une part, l’intégration de la technologie sur la chaîne de dégorgement, et d’autre part, de faciliter sa mise en œuvre.