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L'Environnement

Biodiversité floristique, biodiversité fonctionnelle ?

Quel intérêt pour le vignoble Champenois ?

Apparu lors du sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992, le terme de biodiversité, qui signifie diversité biologique, correspond à la variabilité des organismes vivants qu’il convient de préserver pour des raisons à la fois écologiques, économiques et éthiques.

L’étude de la biodiversité passe inévitablement par une étape d’inventaire mais elle doit surtout s’intéresser aux caractéristiques et au fonctionnement dynamique des  écosystèmes et s’attacher à comprendre, voire anticiper leurs évolutions.

Au niveau du vignoble champenois, notre intérêt pour cette thématique est justifié pour de nombreuses raisons. En voici, trois principales :

  • La nécessaire préservation de la qualité de l’eau (et de l’air) nous impose de réduire l’usage des produits phytosanitaires, notamment les molécules herbicides et de  réduire les transferts de ces matières actives dans les milieux naturels et les eaux superficielles ou souterraines. La baisse de la pression herbicide se traduira à  coup sûr par un retour en force de la flore spontanée qu’il conviendra d’orienter différemment selon qu’on se situe dans les parcelles de vignes ou sur les pourtours immédiats du vignoble
  • La flore du vignoble héberge des insectes dont certains sont utiles pour lutter contre les ravageurs du vignoble. Une meilleure connaissance de la flore et de ses  relations avec les insectes auxiliaires ou nuisibles est donc nécessaire pour espérer réduire à l’avenir l’utilisation des produits insecticides. Le bel exemple des  typhlodromes et des acariens montre qu’une telle évolution est possible.
  • Le développement de la biodiversité floristique du vignoble peut à l’évidence contribuer à renforcer l’esthétique de nos paysages. C’est un point non négligeable au moment où la Champagne s’apprête à déposer sa candidature auprès de l’UNESCO en vue d’un classement du vignoble au patrimoine mondial de l’humanité.

Ce sont les raisons pour lesquelles le programme BIODIV a été lancé en 2005. Les deux premières années ont été consacrées à l’inventaire floristique du vignoble et aux
interactions possibles entre la flore et les insectes utiles ou les ennemis naturels de la vigne. Les toutes premières préconisations sont ensuite proposées sous forme de
fiches synthétiques.

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Le contenu de cet article est réservé aux Vignerons et Maisons ressortissants du Comité Champagne et aux abonnés à la version papier.

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