La modification progressive des pratiques d’entretien des sols, avec une réduction du recours aux herbicides, va avoir pour conséquence une évolution de la flore présente dans les vignes. Quelle est la biodiversité floristique du vignoble champenois et de son environnement immédiat ? Comment favoriser les espèces d’intérêt agronomique (pouvoir couvrant, faible concurrence avec la vigne) ou fonctionnel (hébergement d’une faune auxiliaire) et comment limiter les espèces indésirables avec moins d’herbicides ? Quelles espèces favoriser ou implanter sur les pourtours des parcelles ? Quels sont les liens entre la flore et les auxiliaires utiles ? Voici quelques questions auxquelles le nouveau programme BIODIV, qui a débuté au printemps 2005, tente de répondre.
Premiers éléments de réponse après quelques mois d’investigation.
Le contexte
Les pratiques viticoles connaissent depuis plusieurs années une évolution significative tendant à prendre en compte les risques environnementaux.
La viticulture champenoise s’attache plus particulièrement à la préservation de la ressource en eau, via la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et principalement des herbicides et la limitation des transferts vers les nappes et les cours d’eau. Les pratiques d’entretien des sols sont donc en pleine évolution et passent progressivement d’une logique de désherbage chimique en plein à une gestion de l’enherbement (semé ou spontané) présent dans les parcelles.
La flore du vignoble champenois est actuellement mal connue, aussi bien dans les parcelles que sur leurs pourtours (fourrières, talus, fossés).
C’est pourquoi le CIVC a souhaité réaliser une étude faisant l'état des lieux de la diversité floristique des parcelles et de leurs abords, ainsi que de la relation entre la flore, le milieu (sol, sous-sol, pente, exposition, etc.) et les pratiques d’entretien des sols.