Au sein d’un territoire, les agriculteurs jouent un rôle essentiel dans la construction des paysages et dans le maintien de la biodiversité au travers des cultures, modes de conduite et infrastructures paysagères qu’ils mettent en place.
Qu’en est-il de la biodiversité dans notre vignoble ?
Après les arthropodes suivis dans l’étude Biodivine (voir le Vigneron Champenois de décembre 2014), ce sont les oiseaux qui ont été suivis sur le secteur des coteaux historiques.
Le projet européen "Life + BioDi-Vine" (2010-2014), qui visait à démontrer l’intérêt du renforcement des structures paysagères (enherbement des parcelles et des talus, ou encore plantation de haies) sur la biodiversité, a été mis en place sur plusieurs sites viticoles situés en France, en Espagne et au Portugal. En Champagne, les suivis ont été réalisés sur le secteur des coteaux historiques (coteaux viticoles allant de Cumières à Mareuil-sur-Ay). L’estimation de la biodiversité a été réalisée via le suivi des arthropodes, car ils sont considérés comme de bons indicateurs de la biodiversité globale. En parallèle de ce projet, une étude a été menée avec la LPO (Ligue pour le Protection des Oiseaux) sur ce même secteur pour suivre un autre taxon : les oiseaux, considérés comme d’excellents bio-indicateurs, et potentiellement bien représentés au sein du secteur viticole. En effet, les oiseaux (plus de 300 espèces en France métropolitaine) sont présents dans tous les écosystèmes et tous types de milieux, y compris les milieux anthropisés comme le milieu urbain ou encore les milieux agri-viticoles. Ils sont présents dans toute la chaine trophique, et à tous les niveaux (prédateurs, insectivores, granivores, etc.). Tous ces éléments font que l’étude des peuplements avifaunistiques constitue une bonne indication de l’état de santé d’un secteur.
