Le suivi de la maturation des raisins en Champagne est né en 1955. Aujourd’hui considéré comme l’un des piliers du fonctionnement de l’appellation, le "Réseau Matu" a suivi diverses évolutions avant de devenir celui que nous connaissons aujourd’hui. L’investissement des viticulteurs bénévoles qui effectuent les prélèvements et nous communiquent les résultats, en sont la clé de voute. Voici une synthèse de cette évolution.
Un peu d’histoire
Pour rappel, en 1986, c’est une soixantaine de postes qui étaient suivis, ils étaient alors nommés "Postes ITV" et étaient, déjà, équipés des mini-pressoirs à membrane que nous utilisons (Le Vigneron Champenois n° 11, novembre 1988).
Dès 1987, sous l'impulsion de Laurent Panigai, alors responsable du Service Vigne, des modifications sensibles ont été opérées : les professionnels et les services Techniques du CIVC ont pris la décision de mettre en commun les résultats autour d’une méthodologie partagée instaurant les bases du réseau actuel. Ainsi, entre 1987 et 1988, ce ne sont pas moins de 200 parcelles, réparties à travers les vignobles de l’Aube et de la Marne, qui ont enrichi le réseau. Avant la vendange 1988, il était donc constitué de 281 postes. Cependant de nombreux secteurs étaient peu, voire pas, représentés et la répartition de l’encépagement éloignée de la réalité : les Pinots noirs étaient alors proportionnellement trop nombreux, au regard de la surface réellement occupée. Dès 1989, le réseau entame un "régime de croisière" (Le Vigneron Champenois n° 11, novembre 1989) et le nombre de parcelles prélevées suivra une évolution croissante jusqu’à aujourd’hui. Les secteurs peu représentés à l’époque sont désormais couverts, comme les départements de l’Aisne et de la Haute-Marne.