L’enroulement viral est une maladie de la vigne considérée en expansion par les professionnels. Elle est présente dans l’ensemble
des vignobles dans le monde et peut infecter tous les cépages et porte-greffes. En zone septentrionale, il existe des disparités vis-à-vis de la gravité de la contamination, la région Alsace semblant moins atteinte.
Les symptômes de la maladie se manifestent par un enroulement des bords des feuilles et par une décoloration des limbes (rougissement chez cépages rouges, jaunissement chez cépages blancs), les nervures restant vertes (photo 1). La maladie engendre une perturbation de la photosynthèse, un retard de maturation et des pertes quantitatives et qualitatives de récolte. L’enroulement de la vigne est causé par des virus à particules flexueuses d’une longueur de 1 400 à 2 200 nanomètres (nm) pour une largeur de 12 nm (1 nm = 1 millardième de mètre) (photo 2).
A ce jour, cinq espèces distinctes, mais proches, dénommées Grapevine leafroll-associated virus (GLRaV) et numérotées de -1 à -4, ainsi que -7, ont été associées à l’enroulement, mais seules trois espèces sont présentes dans le vignoble français :
- les Ampélovirus GLRaV-1 et -3
- le Clostérovirus GLRaV-2.
Le GLRaV-1 est l’espèce prédominante en Champagne, en Alsace et en Bourgogne. Ces virus se développent dans les tissus conducteurs de la vigne dont ils entravent la circulation de sève.
La diffusion à moyenne et longue distance des virus de l’enroulement se fait, à l’instar de tout virus de la vigne, par le bouturage et le greffage de matériel végétal infecté, et donc par l’activité humaine (transport et échange, de bois de vigne, sélection massale).