Les échantillons de mildiou et d’oïdium ont été collectés grâce au concours du groupe de concertation technique champenois.
Les résultats de notre plan de surveillance, agrégés avec d’autres données portées à notre connaissance, nous permettent d’actualiser nos recommandations en matière d’utilisation des fongicides, adaptées au vignoble champenois, pour prévenir et gérer la résistance afin de préserver l’efficacité des solutions disponibles. Ces recommandations sont consultables dans la version 2024 du Guide pratique viticulture durable p. 252. Les tableaux de produits, avec les conseils d’utilisation en relation avec la gestion des résistances, sont aussi disponibles sur l’extranet du Comité Champagne, rubrique Avertissements Viticoles.
Les recommandations ont été partagées avec les différents réseaux de techniciens accompagnant le vignoble début février dernier.
Types de tests mis en œuvre au laboratoire
Plasmopara viticola (agent responsable du mildiou) et Erysiphe necator (agent responsable de l’oïdium) sont des parasites obligatoires. Ainsi, le principe général de la principale méthode qualitative utilisée (méthode in vivo) repose sur la culture du champignon sur un modèle expérimental de disques de feuilles, maintenus en survie et traités avec une dose discriminante de fongicide. La dose discriminante est choisie pour détecter des facteurs de résistance suffisamment élevés pour entraîner des pertes d’efficacité sur le terrain. Cette dose permet de différencier les populations sensibles des populations résistantes. Après plusieurs jours d’incubation, une notation de la sporulation est effectuée.