Une expérimentation sur l’impact du passage répété d’engins viticoles a été mise en place sur une parcelle n’ayant pas supporté de culture de vigne depuis plus de 10 ans.
L’impact des engins est mesuré par pénétrométrie. Les résultats confirment que quelques passages dans de mauvaises conditions font plus de mal que des passages répétés dans de bonnes conditions. De même, comme nous nous y attendions, les conséquences de passages répétés de chenillard sont très limitées, contrairement au passage d’enjambeur. L’ouverture de fosses pédologiques a permis d’étudier l’impact de ces pratiques sur le sol et l’implantation racinaire des vignes, sous le rang ainsi que latéralement. L’impact sur la vigne a pu être mesuré par le passage du capteur Physiocap, tandis qu’une estimation des contraintes exercées sur le sol a été modélisée par le modèle CompSoil.
Description du dispositif
Une parcelle du domaine expérimental de Plumecoq (Chouilly, 51) a été plantée en 2008 après plus de 10 années de jachère. Comme le montre la figure 1, la parcelle est séparée en deux parties. Le haut de la parcelle est planté en chardonnay 95 sur 41B, tandis que le bas reçoit un chardonnay 78 également greffé sur 41B. Certains inter rangs ont été dédiés dès l’origine au passage exclusif d’enjambeur, alors qu’un rang n’a reçu que des passages de chenillard, enfin, certains inter rangs n’ont reçu aucun passage et constituent les témoins. Ce dispositif a été conçu pour voir l’impact du tassement du sol sur le développement d’une jeune vigne dans ses premières années.
