Face aux enjeux climatiques, écologiques, sociétaux et de pérennité du vignoble, le comité national des AOC viticoles (CNAOV) a souhaité que les Organismes de Défense et de Gestion (ODG) puissent évaluer de nouvelles variétés, des cépages patrimoniaux ou des cépages étrangers présentant un intérêt bien identifié pour leur vignoble. La possibilité d’expérimenter ces variétés dites, "Variétés d’intérêt à fin d’adaptation" (VIFA) est soumise au respect d’un cadre et à la signature d’une convention.
L’intérêt de ce dispositif réside dans le fait qu'il permet de conserver le bénéfice de l’AOC pendant la durée de l’évaluation, sous conditions.
Texte de référence : INAO-DIR-CNAOV-2018-01 rev2 du 3 juin 2021
Que prévoit le dispositif des VIFA ?
Afin de limiter les conséquences de l’introduction de ces variétés dans les vins commercialisés sous AOC, la procédure prévoit que le bénéfice de l’AOC soit conditionné au respect des conditions suivantes :
- une limitation à 5 % de l’encépagement de l’exploitation,
- une incorporation dans les assemblages de vins commercialisés sous AOP limitée à 10 % afin de limiter les modifications substantielles des caractéristiques des vins,
- la limitation des VIFA à 10 variétés par AOP et par couleur,
- le respect d’une convention entre chaque opérateur, l’ODG et l’INAO précisant la fourniture à l’ODG de tous les éléments permettant de compléter l’information du comportement cultural de ces VIFA dans les différentes parcelles plantées et la fourniture d’échantillons de vins, et notamment d’échantillons de vins issus des VIFA vinifiées séparément,
- en cas de structure collective, les produits de plusieurs exploitations mais d’une même VIFA peuvent être vinifiés ensemble.
