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Le Vin

Levures indigènes : quels risques pour la fermentation alcoolique ?

Levurage ou non levurage ? La question fait toujours débat. La presse s’est largement emparée du sujet et les références à ce thème sont légion, que ce soit dans les magazines  spécialisés ou sur Internet. Ce foisonnement d’information (notamment sur Internet) a son revers. Tout le monde donne son avis, la plupart du temps sans aucune connaissance de  l’oenologie et en surfant sur des idées simplistes et sans fondement. Cet article se propose de faire un point impartial, basé sur les faits réels en regardant l’impact de ces deux  stratégies sur la vinification champenoise. Cette comparaison s’appuie sur différents critères :

  • les critères technologiques :
    • les départs en fermentation alcoolique,
    • la formation d’écume,
    • la production d’H2S,
  • les caractéristiques analytiques du vin obtenu en fin de fermentation alcoolique (FA),
  • les caractéristiques organoleptiques.

Le départ en fermentation alcoolique

Le Comité Champagne a suivi, sur un même moût, la fermentation alcoolique réalisée, soit de manière spontanée, soit avec un ensemencement à raison de 10 g/hL  de levures sèches sélectionnées (LSA). Dans cet exemple, la phase de latence est allongée de 9 jours dans le cas de la FA spontanée par rapport à celle avec  levurage (figure 1).

 

Figure 1. Suivi de l’évolution de la fermentation alcoolique réalisée soit spontanément soit par levurage (sur un même moût).
Figure 1. Suivi de l’évolution de la fermentation alcoolique réalisée soit spontanément soit par levurage (sur un même moût).

 

La phase de latence est fonction de la population initiale et de la vitesse de multiplication de la levure présente, qu’elle soit indigène ou sélectionnée. Lorsque la population atteint un niveau suffisant (environ 1 million levures/ mL), la fermentation alcoolique devient visible et la masse volumique (ou "densité" dans le langage  courant) commence à chuter (figure 2).

Figure 2. Suivi de l’évolution de la fermentation alcoolique réalisée soit spontanément soit par levurage (sur un même moût).
Figure 2. Suivi de l’évolution de la fermentation alcoolique réalisée soit spontanément soit par levurage (sur un même moût).

Éditions abonnés

Le contenu de cet article est réservé aux Vignerons et Maisons ressortissants du Comité Champagne et aux abonnés à la version papier.

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