Le cahier des charges de l’appellation Champagne, défini dans le décret du 22 novembre 2010 modifié, indique que tout centre de pressurage doit être habilité pour pouvoir fonctionner. Cette habilitation repose sur un agrément des centres de pressurage qui résulte de la démarche engagée par les professionnels dans le cadre de la Charte de Qualité, à la fin des années 80. A l’époque, la Commission d’Experts a établi un cahier des charges qui a permis de délivrer un niveau d’agrément à chaque centre de pressurage. Cette démarche novatrice a fait progresser le niveau des installations champenoises. Début juin 2013, la commission d’Experts s’est réunie, l’occasion pour nous de faire un bilan de l’habilitation des centres de pressurage, près de 25 ans après sa mise en oeuvre.
De l’agrément à l’habilitation
Le point de départ de l’habilitation des centres de pressurage remonte à plus de 25 ans. La commission technique de l’époque, présidée par Jean-Claude Rouzaud, pose les bases de l’habilitation dans la Charte de Qualité, adoptée par la commission consultative le 10 juillet 1987.
Le point 8 de cette charte recommande de procéder à l’agrément des centres de pressurage dans un délai de cinq ans. Après avoir validé sur le terrain sa faisabilité, le dossier, accompagné par Nathalie Pernot, avance à grand pas, et en juin 1989 le cahier des charges support de l’agrément est validé par la commission technique du CIVC.
En quelques mois, 240 commissions de professionnels visitent chaque centre de pressurage afin de déterminer un niveau d’agrément en fonction du cahier des charges adopté par le Comité National de l’INAO, les 30 et 31 mai 1991.
Le 14 septembre 1991, l’agrément des centres de pressurage rentre par décret dans les conditions de production. Dès lors, les 650 centres de pressurage non agréés ont un délai de trois ans pour se mettre en conformité.